Roche : granite
Type : roche magmatique plutonique
Age : 321 Ma
Carrière : Kerastang à Saint-Renan (Finistère)
Fracturation naturelle et artificielle
Le trou cylindrique traversant le bloc est un reliquat de forage. Les carriers forent en arrière du front de taille pour y glisser des charges explosives et ainsi, fragmenter la roche. L’extraction des blocs devient alors possible à la pelle mécanique. Les “faces” du bloc relativement claires sont des cassures fraîches liées à la fracturation artificielle et celles oxydées sont des diaclases, des cassures liées à des processus mécaniques naturels.
Saint-Renan : capitale européenne de l’étain
À l’issue de la cristallisation du granite, des minéraux secondaires comme la cassitérite sont apparus. Longtemps après, lors de l’altération du granite et son apparition en surface, le minéral d’oxyde d’étain, dense et résistant, est libéré, transporté puis piégé dans les alluvions de fond de vallées. Ces concentrations de cassitérite furent exploitées entre 1960 et 1975. Saint-Renan devient alors la capitale européenne de l’étain.
C’est quoi un granite ?
Les granites se développent dans la croûte terrestre à partir du refroidissement lent d’un magma : les minéraux solides apparaissent progressivement et se soudent les uns aux autres. Les granites sont ensuite exhumés par le jeu de l’érosion et/ou de mouvements tectoniques. Les principaux minéraux du granite sont observables à l’œil nu. On distingue principalement : le quartz (entre 20 et 60 % de la roche), les micas noirs ou blancs et les feldspaths.
Le granite de Saint-Renan
Le massif granitique de Saint-Renan s’étend d’est en ouest sur 40 km et 9 km du nord au sud dans sa partie la plus large. Le granite affleure sur le littoral du côté de la pointe de Corsen, où il offre de magnifiques plages bordées de falaises. Le pluton granitique est limité au sud par le cisaillement nord-armoricain. Le point haut du massif, le belvédère de Keramézec, culmine à 143 m sur la commune de Ploumoguer et constitue le sommet du Léon.