Roche : kersantite
Type : roche magmatique filonienne
Age : entre 330 et 310 Ma
Carrière : Rhun-Vras à l’Hôpital-Camfrout (Finistère) - fermée depuis 1987
Bons ou mauvais filons ?
Ces filons de kersantite apparaissent aujourd’hui en surface du fait de l’érosion. Ils constituent un réseau très complexe, comme en témoigne la carte simplifiée du secteur. Leur largeur est très variable : du mètre à quelques dizaines de mètres. Aux siècles passés, on comptait autant de carrières que de filons. Aujourd’hui, l’activité extractive n’est plus économiquement rentable à cause de l’éclatement de la ressource. Cette roche n’est plus exploitée.
À l’origine, un magma
Une kersantite est une roche magmatique filonienne constituée essentiellement de micas noirs et de petites baguettes de plagioclases, c’est une lamprophyre. Sa couleur oscille du noir au gris. Cette roche est issue du refroidissement d’un magma. Ce dernier provient d’une zone de fusion estimée dans le manteau terrestre à environ 80 km de profondeur et mis en place entre 7 et 11 kilomètres. Elle est géologiquement associée à la microgranodiorite de Logonna (cf. installation 14).
Un nom international et pur beurre
Son nom scientifique dérive de la toponymie locale. Kersanton est le nom d’un petit hameau de la commune de Loperhet, située au sud-est de Brest. Localement, elle se fait appeler “pierre de Kersanton”. Une évidence. En revanche, on entend parfois parler du “granite de Kersanton” mais cette appellation n’est pas correcte, géologiquement parlant.
“Tendre à la taille, mais résistante à l’altération”
Voilà les deux qualités essentielles qui font sa renommée. La kersantite se distingue dans la statuaire et le bâti traditionnel, dans lesquels elle est souvent associée à la pierre de Logonna, sa cousine géologique. La kersantite était aussi très employée dans la construction des phares. Le phare de l’île Vierge à Plouguerneau (Finistère), le plus haut d’Europe, en est un fier représentant puisqu’il est constitué uniquement de kersantite.