Dans les années 30, tout à fait par hasard, des prospecteurs miniers se rendirent compte que, sous le faisceau de leur lampe à mercure (source de lumière noire) et avec l’apposition d’un filtre, certaines roches changeaient de couleur.
C’est durant la seconde guerre mondiale que la lampe à ultraviolet prit son essor. Les militaires américains prirent conscience de l’importance stratégique du tungstène pour l’équipement d’une armée. Or, personne ne connaissait les gisements de ce métal aux USA.
De grandes découvertes allaient être réalisées dans de vieux districts miniers. En effet, il suffisait d’appuyer sur le bouton des lampes pour mettre en évidence la couleur blanc-bleuté du minerai de tungstène (la Scheelite). C’est ainsi que les USA devinrent les premiers producteurs au monde durant la seconde guerre mondiale.
Après la guerre, la recherche de l’uranium relança l’utilisation de la lampe à ultraviolet. Elle était utilisée par les mineurs pour distinguer l’uranium du thorium et dans les petites mines pour déceler les zones les plus riches en minerai.
Certains gisements furent identifiés par hasard, tel celui d’un propriétaire de ranch du Névada qui, descendant dans une vieille mine d’or avec sa lampe, fut surpris de voir les parois des galeries s’illuminer en jaune-vert, couleur de fluorescence de l’Autunite. Un gros gisement était découvert.
Par la suite, les prospecteurs utilisèrent la lampe à ultraviolet pour la recherche de gisement de plomb, de zinc ou de fluorine.